Les grandes entreprises ont bien compris que, en matière de régulation, la plupart des questions sont réglées à Bruxelles. Elle y exercent aussi un "lobbying" direct ou indirect, via leur syndicats professionnels.
Cela a pour elles beaucoup d’avantages :
Cela a pour elles beaucoup d’avantages :
- elles peuvent ainsi dire à Bruxelles des choses qu’elles ne pourraient pas dire à Paris,
- elle peuvent se "cacher" sous l’ombrelle de groupements inconnus du grand public,
- et, last but not least, elles peuvent ainsi influencer plus facilement le réel décideur : la Commission Européenne.
EDF l’a bien compris qui fait un lobbying à Bruxelles pour faire disparaître les tarifs et permettre que les prix de détail une fois déréglementés s’alignent rapidement sur les prix du marché de gros (ce qui se traduirait par une hausse de l’ordre de 20% voire plus, voir mon blog).
Ainsi, dans un document passé inaperçu ici à Paris, Eurelectric (syndicat des électriciens européens dont fait partie EDF, via l’UFE) concluait que "les Etats-Membres doivent abolir la régulation des prix pour assurer que les marchés de détail sont compétitifs et que la formation de ses prix est reliée à celle des marchés de gros" et que "fixer les prix de détail pour l’ensemble des clients résidentiels ou pour une large part des utilisateurs finaux n’est pas conforme à la Directive [...]. Les consommateurs qui sont sur un marché concurrentiel ne devraient pas être autorisés à revenir à des prix régulés". [traduction libre du texte original en anglais]
Le fait qu’EDF se soit cachée derrière l’UFE ne doit cependant tromper personne : Robert Durdilly, son Président, vient d’EDF. Il a succédé à ce poste à Pierre Bart (ancien d’EDF) qui lui même avait pris la succession de Bernard Brun (d’EDF aussi). Philippe Huet, Vice-Président de l’UFE, est un salarié d’EDF, Myriam Berdy autre Vice-Présidente est salariée d’Electricité de Strasbourg, elle même filiale d’EDF. André Antolini (qui fut jusque fin 2005 directeur délégué d’EDF Energies Nouvelles) en est aussi Vice-Président. Et d’ailleurs le représentant de l’UFE dans ce rapport, Michel Matheu, est lui-même salarié d’EDF.
La volonté d’EDF est donc clairement affirmée et assumée à Bruxelles : il n’est plus question que les clients finaux français (pas même les clients résidentiels) puissent bénéficier des prix bas permis par le nucléaire, leurs prix doivent être alignés sur les prix du marché de gros (ce qui correspond en pratique à une hausse de 20% des tarifs de détail et à un prix supérieur au prix allemand, pourtant fixé -je simplifie un peu- au niveau du coût des centrales charbon).
EDF l’a bien compris qui fait un lobbying à Bruxelles pour faire disparaître les tarifs et permettre que les prix de détail une fois déréglementés s’alignent rapidement sur les prix du marché de gros (ce qui se traduirait par une hausse de l’ordre de 20% voire plus, voir mon blog).
Ainsi, dans un document passé inaperçu ici à Paris, Eurelectric (syndicat des électriciens européens dont fait partie EDF, via l’UFE) concluait que "les Etats-Membres doivent abolir la régulation des prix pour assurer que les marchés de détail sont compétitifs et que la formation de ses prix est reliée à celle des marchés de gros" et que "fixer les prix de détail pour l’ensemble des clients résidentiels ou pour une large part des utilisateurs finaux n’est pas conforme à la Directive [...]. Les consommateurs qui sont sur un marché concurrentiel ne devraient pas être autorisés à revenir à des prix régulés". [traduction libre du texte original en anglais]
Le fait qu’EDF se soit cachée derrière l’UFE ne doit cependant tromper personne : Robert Durdilly, son Président, vient d’EDF. Il a succédé à ce poste à Pierre Bart (ancien d’EDF) qui lui même avait pris la succession de Bernard Brun (d’EDF aussi). Philippe Huet, Vice-Président de l’UFE, est un salarié d’EDF, Myriam Berdy autre Vice-Présidente est salariée d’Electricité de Strasbourg, elle même filiale d’EDF. André Antolini (qui fut jusque fin 2005 directeur délégué d’EDF Energies Nouvelles) en est aussi Vice-Président. Et d’ailleurs le représentant de l’UFE dans ce rapport, Michel Matheu, est lui-même salarié d’EDF.
La volonté d’EDF est donc clairement affirmée et assumée à Bruxelles : il n’est plus question que les clients finaux français (pas même les clients résidentiels) puissent bénéficier des prix bas permis par le nucléaire, leurs prix doivent être alignés sur les prix du marché de gros (ce qui correspond en pratique à une hausse de 20% des tarifs de détail et à un prix supérieur au prix allemand, pourtant fixé -je simplifie un peu- au niveau du coût des centrales charbon).
Et si le document date de Novembre 2006, il y a peu de raison de penser que la position d’EDF ait changé : on se rappelle des déclarations de M. Gadonneix en Juillet dernier, qui prônait une hausse de 20% des tarifs, ce qui correspond effectivement à un alignement sur les prix des marchés de gros.
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