Dans un entretien dans le journal les Echos, Timo Rajala, le président du consortium PVO des papetiers (principaux clients / actionnaires de l'EPR en construction en Finlande) se plaint des retards du projet (3 années). Et il ne mâche pas ses mots : "Ils [AREVA] ont vendu l'EPR et c'est seulement ensuite qu'ils ont commencé à faire les plans d'ingénierie précis".
S'agissant de ses relations avec Areva et en particulier Anne Lauvergeon, il est encore plus cinglant : "nous n'avons apparemment pas de relations commerciales normales. Dans ma carrière, je n'ai jamais eu ce genre de problèmes. Nous avons travaillé avec d'autres sociétés françaises, dont Alstom et EDF, et n'avons jamais eu ce genre de difficultés. Cette fois, c'est très spécial. La capacité d'écoute d'Anne Lauvergeon n'est pas aussi bonne que sa capacité à parler."
Ce n'est pas vraiment du langage diplomatique, mais ce Finlandais dit tout haut ce que beaucoup de Français pensent tout bas depuis longtemps. Ceci dit, ne soyons pas naïfs, Timo Rajala cherche probablement à faire pression sur Areva et à profiter de l'affaiblissement d'Anne Lauvergeon.
Il y a 11 ans
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