Cette affirmation n'avait rien de nouveau, puisqu'en 2006 M. Gadonneix affirmait déjà que les tarifs couvraient les coûts.
A l'été 2009, le Président Gadonneix réclamait cependant une hausse de 20% des tarifs et en décembre dernier, le représentant d'EDF à un colloque organisé par le Conseil d'Etat affirmait sans sourciller que les coûts de production sont de 46 €/MWh (les tarifs sont de 34 €/MWh).
Donc, je résume pour ceux qui n'ont pas tout suivi (ou qui auraient le tournis) :
- en juin 2008 34 €/MWh permettaient de couvrir "effectivement" les coûts de production ;
- à l'été 2009, 46 €/MWh devenaient nécessaires pour couvrir les coûts de production.
Comme le notait un intervenant malicieux, cette hausse soudaine des coûts aurait de quoi inquiéter les actionnaires. L'économiste sans malice que je suis n'y voit en tout cas aucune justification objective (le nucléaire ayant un coût normalement très stable).
Non, la seule explication objective est qu'il faut bien financer les récents achats à l'étranger (British Energy, Constellation). Il faut bien, enfin, que le consommateur électrique français paie pour ce qui a été versé au contribuable britannique (British Energy appartenait à l'Etat -pardon, à la Couronne, pour être plus précis- britannique).
7 commentaires:
C'est pourtant "presque" simple:
46€, c'était le coût de l'électricité produite par l'EPR, valable jusqu'aux prochaines annonces de retards et surcouts. c'est donc en gros le coût "marginal", celui en dessous duquel aucun concurrent ne peut s'alligner... sauf s'il dispose comme EDF de l'accès au parc ancien déjà amorti... Mais apparement c'est trop dur à comprendre pour certains.
Je vais expliquer plus simplement: peu importe la formule: le jour où EDF affichera un bénéfice supérieur à 10 milliards d'euros, l'exécutif perdra 20 points dans les sondages....
Cher 4E,
il me semble qu'une modération de ta part s'impose sur l'horrible commentaire de 15:26 ! tu n'as pas dû y prêter attention...
T'es spammé, tu dois supprimer le message mais il va revenir par un robot, il faut après supprimer le post.
@Laurent
Merci pour le ton condescendant, qui ne démontre rien.
Pour le dire simplement également: EDF peut aller largement au dessus de ses coûts réels et ne pas afficher un bénéfice supérieur à 10Md€ avant longtemps vues les dettes contractées par ses acquisitions récentes.
Quelqu'un pourra t'il m'expliquer comment une augmentation de la part production dans les tarifs de 34 à 46€/MWh (restant à justifier ceci dit!) permet de justifier une augmentation des tarifs de 24% ?
Sur 110€/MWh incluant les taxes, la distribution, le transport, le profil et la production, cela fait +26€/MWh...
Il faut peut être y voir un lien avec le billet d'aujourd'hui sur la marge "raisonnable"!
@Disparitus et Disparita,
le spammeur japonisant (ou sinisant, je ne sais pas) n'est pas revenu. Ouf !
@Anonyme et Laurent
Je ne sais si le ton de Laurent était condescendant ou non. J'ai quelque idée de ce qu'est un coût marginal de court terme, un coût incrémental de long terme, un coût de développement, un coût marginal de long terme, un coût "à parc adapté", un coût d'opportunité, un coût compable, un coût de fourniture isolée, un coût moyen totalement réparti, un coût courant économique etc... Donc le commentaire de Laurent ne me dérange pas trop. Il est simplement un peu flou, car au delà du nombre de "concepts" de coûts, chacun peut avoir sa propre définition pratique d'un concept donné.
@Anonyme,
les coûts de 34 et 46 sont HT. Il faut leur ajouter la TVA (et les taxes locales) soit en gros 30%. L'augmentation de 12 €/MWh correspond donc à une hausse de 16 € TTC. Soit 15% de vos 110 €, en gros. C'est exactement la hausse (hors inflation) qui a été évoquée dans les journaux récemment.
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