Par un communiqué conjoint, les autorités de sûreté nucléaire française, britanniques et finlandaises ont demandé aux futurs exploitants de l'EPR "d'améliorer la conception initiale de l'EPR".
Ce communiqué au caractère exceptionnel (je n'ai pas souvenir d'une telle déclaration commune de plusieurs autorités) est au moins rassurant sur un point : il confirme l'indépendance réelle de l'autorité de sûreté nucléaire française. Il serait sans doute désirable que cette indépendance soit mieux sacralisée par la Loi, mais l'indépendance réelle est évidemment plus importante que le symbole législatif.
Ce communiqué est cependant inquiétant car il met en cause le "contrôle commande" de l'EPR, qui en est en quelque sorte le système nerveux et le cerveau. Par le passé, des problèmes de contrôle commande ont occasionné des surcoûts et des retards considérables (de l'ordre de 5 ans) sur certaines centrales nucléaires (le palier "N4" : Chooz et Civaux).
Sachant que l'EPR coûte 4 milliards d'€ (d'après les dernières estimations), un retard de 5 ans coûterait environ 2 milliards d'€...
Mais rassurons nous : un responsable d'Areva déclarait ce matin que tout cela était normal et EDF affirme que la construction de Flamanville 3 ne prendra pas de retard.
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