mardi 31 mars 2009

EDF aurait fait espionner Greenpeace

D'après le journal en ligne Mediapart, EDF aurait fait espionner les ordinateurs de Greenpeace via une officine privée de renseignement : Kargus Consultant. Le numéro 2 de la sécurité d'EDF aurait été mis en examen le 26 mars dernier par un juge de Nanterre. Voilà une affaire sur laquelle EDF nous doit plus que la lumière.

Effet du changement d'horaire sur la consommation d'électricité



On a changé d'heure ce dernier week-end. C'est l'occasion d'illustrer l'effet de changement d'horaire sur la consommation d'électricité. La méthode la plus simple, sinon la plus correcte, est de comparer la consommation d'électricité de vendredi dernier à celle d'aujourdhui. Cette méthode est évidemment purement illustrative car d'autres facteurs viennent modifier ces courbes de consommation (température notamment, sans oublier que la consommation d'un vendredi n'est pas comparable à celle d'un lundi).
Cette comparaison illustre cependant bien l'effet principal du changement d'horaire qui modifie essentiellement la consommation en soirée : l'ensoleillement étant plus long le soir, la consommation du soir est plus faible après le changement d'horaire. On ne note pas d'effet inverse significatif le matin, car en cette période de l'année le soleil se lève suffisamment tôt, même à l'heure d'été. Au total, l'Ademe estimait que le changement d'horaire permettrait de gagner environ 1 milliard de kWh par an (soit l'équivalent de 10 à 20% de la production d'une tranche nucléaire). Le jeu en vaut la chandelle.

lundi 30 mars 2009

Performance du nucléaire Français


EDF se décrit généralement comme l'un des meilleurs exploitants nucléaires au monde. C'est à ce titre que l'entreprise trouve sa légitimité à racheter, à prix d'or sinon d'uranium, des entreprises nucléaires dans d'autres pays (Royaume-Uni, Etats-Unis).
Or, le taux de performance du parc se mesure simplement par le ratio entre l'électricité effectivement produite par une centrale et l'énergie que pourrait au maximum produire cette même centrale si elle fonctionnait à pleine puissance tout au long de l'année. Ce coefficient est ce qu'on appelle le "coefficient de production". Selon ce ratio, et si on se limite aux centrales dans le monde développé ayant fait le choix de la même technologie qu'EDF (centrales "REP" ou "PWR" en anglais), force est de constater que notre exploitant national est très mal classé. Ce point est illustré par le graphique ci dessus : chaque barre correspond à une tranche dans le monde développé (Europe de l'Ouest, Etats-Unis, Japon, Corée), la taille étant proportionnelle au coefficient de production. Les centrales EDF sont en couleur bleue : on voit clairement qu'elles se situent parmi les moins performantes au monde.
NB : le lecteur attentif verra que certaines centrales ont des coefficients de production supérieurs à 100% (il s'agit essentiellement de centrales américaines). Cela correspond au fait que les centrales fonctionnent à une puissance supérieure à la puissance de référence.

jeudi 26 mars 2009

Prix de l'électricité en France et en Allemagne


Lors d'un billet précédent, j'avais montré que les prix en France étaient actuellement supérieurs aux prix allemands, et ce sans raison très claire puisque le nucléaire français est moins cher que les moyens de productions allemands (charbon, pour l'essentiel). Cela n'a pas toujours été le cas puisque jusque début 2005 les prix allemands tendaient à être plus faibles que les prix en France.
J'ai reporté sur le graphique les différentiels de prix entre la France et l'Allemagne (en €/MWh), que ce soit sur le prix spot (prix au jour le jour - en moyenne glissante sur 12 mois) ou forward (prix coté pour une livraison "ruban" sur l'année suivante).
Ce graphique montre qu'en 2003-2004 les prix étaient plus faibles en France qu'en Allemagne, l'inversion de tendance commence mi-2004 et se confirme définitivement à partir du printemps 2005. Elle est particulièrement sensible sur le prix forward qui était le prix directeur pour la livraison aux clients finaux. Depuis lors, même avec des fluctuations, les prix en France sont restés supérieurs aux prix en Allemagne.
Ce phénomène surprenant n'a pas, à la connaissance de l'auteur, d'explication claire. Peut-être que la Commission Européenne tentera, à l'occasion de son enquête en cours, d'en mieux comprendre les raisons.

mercredi 25 mars 2009

7,7 millions d'euros de stocks options pour M. Mestrallet

Suez Gaz de France ne se contente pas de négocier des baisses de tarifs largement insuffisantes. Par un effet qui n'a bien sûr rien à voir avec les vases communicants, leurs dirigeants ont visiblement négocié des stocks options fort confortables qui auraient été valorisées à 7,7 millions pour M. Mestrallet et 2,8 millions pour M. Cirelli. C'est en tout cas ce que révélait hier le journal en ligne Mediapart.

mardi 24 mars 2009

Températures moyennes cet hiver et cycle solaire



Le printemps venu, il est temps de faire un petit bilan climatique de cette hiver. J'ai reporté sur le graphique les températures moyennes hivernales observées à la station de Paris Montsouris depuis 1900. A 4,9°C, Le dernier hiver est le 3ème hiver le plus froid des 20 dernières années, il se place juste après 1996 (3,9°C) et 2006 (4,2°C).
Les périodes froides sont parfois reliées, d'une manière complexe, aux minima d'activité solaire (voir par exemple le site PlanetTerre ou le site de l'Observatoire de Bruxelles), et les années 1996 et 2006 sont effectivement des années d'activité solaire réduite. Or la période de faible activité actuelle semble se prolonger anormalement et les scientifiques s'inquiètent : on a déjà, par le passé, connu des périodes anormalement prolongées de faible activité qui correspondent à des périodes de "mini âge glaciaire".
Si un tel phénomène devait se confirmer, espérons qu'il ne détournerait pas l'humanité des enjeux, bien plus graves, du changement climatique d'origine anthropique.

Prix du fioul domestique et cours du pétrole




J'ai réalisé le même graphique qu'hier mais avec les prix (hors toutes taxes) du fioul domestique. Le résultat est très comparable : les baisses comme les hausses du cours du pétrole se réflètent assez fidèlement dans les prix du fioul. Les prix ont même semble-t-il été "amortis" pendant l'été, période il est vrai d'assez faible demande sur le marché domestique.

lundi 23 mars 2009

Prix du Gazole et cours du pétrole


Juste un cours graphique qui compare les cours du pétrole (Brent daté, en € par baril) au prix du gasoil vendu en France (hors toutes taxes). Au vu de ce graphique, on ne constate aucune aberration particulière : les prix à la pompe suivent l'évolution du cours du pétrole sur les marchés internationaux, avec un léger retard (de quelques semaines) tant à la hausse qu'à la baisse.

vendredi 20 mars 2009

Confirmation : la baisse annoncée des prix du gaz est largement insuffisante

Dans un billet du 14 mars, j'avais montré que la baisse des prix du gaz devait être normalement de 20% et non, comme annoncé par le gouvernement, de 10% (voire moins). Dans un communiqué, le gouvernement vient d'annoncer que la baisse des prix serait exactement de 11,3%.
Or la Commission de Régulation de l'Energie avait publié le 11 mars dernier un communiqué précisant "la formule de calcul de l'évolution des coûts d'approvisionnement de GDF SUEZ". Les données d'indexation étant connues (voir tableau ci-dessous), il est parfaitement possible de calculer la baisse des prix résultant de la formule : après application d'une moyenne mobile sur 6 mois et décalage d'un mois, la baisse des prix d'appprovisionnement du gaz devrait ainsi être de 11,8 €/MWh.

Les prix actuels pour les clients "de type chauffage" étant de 49,6 €/MWh (voir le site du ministère), les prix devraient ainsi baisser de près de 24%. La baisse annoncée de 11,3%, de deux fois inférieure, semble donc très insuffisante.

jeudi 19 mars 2009

Graphique du jour


Plutôt qu'un long discours, je préfère ce soir joindre un petit graphique qui montre l'évolution respectives des cours d'Areva, d'EDF et de British Energy (opérateur nucléaire britannique racheté début 2009 par EDF).


EDF avait marqué son intérêt pour British Energy dès le printemps 2008 (d'autres opérateurs avaient fait de même et avaient ensuite renoncé) . Les actionnaires de British Energy dont en particulier l'état britannique ont donc pu vendre à un prix très intéressant, avec une prime, et surtout, sourtout, ils n'ont pas subi la baisse généralisée des cours sur la seconde partie de l'année car le prix avait été fixé sur la base des conditions antérieures.


Comme le montre ce graphique, British Energy vaut sans doute aujourd'hui moins de la moitié de son prix d'achat par EDF. Mais quand on n'aime, on ne compte pas.

mercredi 18 mars 2009

Décision de la Commission en Allemagne

La Commission européenne vient d'obtenir de RWE (électricien/gazier allemand) qu'il se sépare d'une partie de son réseau de transport de gaz en Allemagne (*).
La commission a obtenu ces engagements suite à une enquête lancée en mai 2006 auprès de 5 opérateurs gaziers. La Commission soupçonnait fortement RWE d'avoir abusé de sa position dominante (ce qui enfreint l'article 82 du traité européen) en refusant de donner un accès à son réseau et en cherchant à comprimer les marges de ses concurrents.
C'est le même genre d'enquête qui est en cours à EDF ou à Gaz de France (depuis mai 2008).

"Dawn Raids" chez EDF, épisode 2


Ca y est ! Les 35 inspecteurs de la Commission Européenne et de la DGCCRF ont apparemment quitté les locaux d'EDF. Après avoir pendant plusieurs jours saisi des dossiers, photocopié, posé des scellés, ils sont repartis vers Bruxelles, les camions pleins de documents. Nul ne sait trop ce qu'ils ont pu trouver dans leur opération, peut être eux-mêmes l'ignorent-ils encore. En revanche, il est clair que leur investigation d'envergure ne fait que commencer.

Alors que cherchaient-ils ? Selon toute vraisemblance, ils soupçonnent EDF d'avoir, pendant plusieurs années, manipulé les prix sur les marchés de gros. Même si peu de clients finaux paient directement à ces prix (le gouvernement ayant peu à peu mis en place des systèmes plus ou moins euro-compatibles pour faire échapper les clients finaux à ces prix fort élevés), ils ont cependant un rôle majeur pour les concurrents d'EDF et pour la compensation des pertes par les gestionnaires de réseau (voir un de mes commentaires précédents). Les prix de gros ont donc un rôle central dans l'ouverture des marchés.

Or la France produit 75% de son électricité à partir d'énergie nucléaire dont les coûts de production sont très bas, à l'inverse le nucléaire ne représente que 25% de la production Allemande (plus de 60% de la production en Allemagne provient du charbon). On devrait donc s'attendre à des prix plus bas en France qu'en Allemagne, ce qui n'est pas le cas comme l'illustre le graphique ci-dessus : les prix en France sont systématiquement plus élevés que les prix en Allemagne.

Les Français ont "choisi" d'avoir du nucléaire, ils en gardent les déchets mais connaissent des prix de gros plus élevés que les pays européens n'ayant pas fait le même choix. Pour l'instant ils n'en subissent que peu de conséquences directes (le seul effet sensible étant l'anémie des concurrents) et il n'y a guère que Bruxelles qui semble s'en inquiéter, de manière toutefois de plus en plus musclée et spectaculaire.

mardi 17 mars 2009

Total communique sur les énergies renouvelables

S'il y a une entreprise en France qui ne sait pas communiquer, c'est sans doute Total. Je viens d'entendre une "réclame" de Total à la radio : à l'en croire notre pétrolier national consacrerait des efforts considérables aux énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque...).
J'ai eu la curiosité de consulter le document de référence de Total, d'où il ressort que sur 11 700 milliards d'euros d'investissements en 2007 (voir page 45), seuls 54 ne concernent pas les activités pétrolières. Ca fait moins que 0,5% des investissements.
La page 33 du rapport donne plus de détails et montre qu'il n'y a eu que des investissements très minimes dans l'éolien (encore en cours de projets ou d'attente d'autorisation) et quelques dizaines de millions dans le photovoltaïque.
Et d'ailleurs la brochure que Total consacre aux énergies renouvelables sur son site institutionnel date d'octobre 2001 : on voit que l'intérêt relatif de Total pour les énergies renouvelables ne se renouvelle qu'avec parcimonie.

lundi 16 mars 2009

La politique énergétique dans le rapport Syrota

Je relisais récemment le résumé du rapport Syrota sur les perspectives énergétiques de la France à l'horizon 2020-2050. Rédigé en 2007, il est d'une surprenante actualité quand il énonce que :
« Et si les mesures nécessaires [en vue de répondre aux enjeux énergétiques] sont connues et expérimentées avec succès ou entreprises de façon volontariste ici ou là, les politiques de fond et de longue haleine nécessaires ont perdu de leur évidence, devant une opinion désabusée par des appels réitérés à des mobilisations pour prévenir des drames qui, quelques mois après, paraissaient des craintes chimériques. Il y a trente ans, les réserves de pétrole étaient estimées à trente ans de consommation. Aujourd’hui, elles sont évaluées à quarante ans environ… : seul le degré de certitude n’a pas changé. Il suffit de constater que le prix du baril n’a dépassé à nouveau, après les sommets du début des années 80, celui de 1973 que récemment, pour comprendre que mobiliser à nouveau en arguant du prix élevé ne conduira qu’à la succession de mesures choc d’effet limité dans le temps et de démobilisations durables à quoi l’on a fini par réduire, dans bien des cas, la politique énergétique. »
Or n'est-ce pas justement aujourd'hui, que les prix du pétrole sont bas, qu'il conviendrait de mettre en place certains instruments de politique énergétique : taxe carbone, TVA verte... qui seront si difficiles à mettre en place dans un contexte de prix élevés ?

samedi 14 mars 2009

Gaz : une baisse des prix très insuffisante


Suez Gaz de France a annoncé, le 5 mars, "des résultats en forte progression et des objectifs dépassés". Ces bons résultats s'expliquent en particulier par une baisse significative des prix du pétrole sur la seconde partie de l'année alors que les tarifs de vente pendant la période d'hiver ont été maintenus à un niveau élevé.
En effet, depuis la date de la dernière hausse des prix réglementés du gaz, en Août 2008, les cours du pétrole sur lesquels sont théoriquement indexés le gaz naturel ont baissé de 62% en dollar et de 55% en euros. On pouvait donc s'attendre à une baisse très forte des prix du gaz.
Gaz de France nous dira que ce n'est pas si simple, car les prix réglementés du gaz que nous payons tous comprennent aussi le coût de l'acheminement (les "tuyaux") et ne sont pas directement indexés sur les cours "spot" du pétrole.

Or, la formule d'indexation (qui permet de relier l'évolution des prix du pétrole à celle des prix réglementés du gaz) est publiée sur le site du ministère chargé de l'énergie, et je me suis donc livré à l'évaluation de ce qu'aurait du être l'évolution des prix du gaz. Ainsi l'index pertinent pour fixer les prix du gaz au 1er avril correspond à la moyenne de septembre 2008 à février 2009 des prix du baril de pétrole (exprimés en euros). Cet index vaut 43,22 €/baril. L'index pertinent pour fixer les prix du gaz en août 2008 correspondait à la même moyenne sur la période allant de janvier à juin 2008. Il était 71,21 €/baril. Cet index a donc baissé de 40% depuis la dernière hausse des prix du gaz.

Le coût d’approvisionnement du gaz matière (la « molécule », dans le jargon) représente 50% des coûts de fourniture, le reste des coûts représentant l’acheminement et les coûts de commercialisation. La baisse de 40% du coût d’approvisionnement aurait du ainsi conduire à une baisse de 20% des prix finaux.

Il y a une autre manière de s’en convaincre : j'ai calculé ainsi, à chaque date de hausse ou de baisse des prix la valeur de l'index retenu par Gaz de France. Cela donne le graphique ci-dessus : il confirme clairement que les prix proposés par le ministère et Gaz de France Suez sont d'environ 10% supérieurs à ce qui résulterait de la formule d'indexation publiée sur le site du ministère.

Autrement dit, les prix du gaz devraient normalement baisser de 20% au 1er Avril et non de 10% comme annoncé par M. Fillon. Comme le dit si bien Gaz de France Suez, les objectifs sont "dépassés".

vendredi 13 mars 2009

M. Gadonneix et son QI astronucléaire

Lors d'une table ronde organisée le 13 décembre 2000, M. Gadonneix déclarait : "Pour ma part, je ne crois ni au « tout gaz », ni au « tout nucléaire », ni au « tout charbon », etc. Je pense qu'aucune énergie n'est exempte de risque : qu'il soit technique ou géopolitique, le risque existe toujours. La réponse est donc dans la diversification."
M. Gadonneix était alors Président de Gaz de France.
Depuis que le même M. Gadonneix est devenu Président d'EDF, la grâce atomique l'a frappé et il engloutit désormais des sommes considérables dans le nucléaire : British Energy pour 12 milliards d'euros, Constellation Energy pour 5 milliards d'euros, l'EPR de Flamanville pour 4 milliards d'euros, l'EPR de Penly pour un peu moins, 2 autres EPR en Chine...
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis dit-on, à ce compte là M. Gadonneix doit avoir un QI astronucléaire.

jeudi 12 mars 2009

Consommation des box ADSL

Selon un rapport paru ce jour sur la consommation énergétique des TIC (Technologies de l'Information et des Communications), une box ADSL consommerait environ 130 kWh par an.
Au prix actuel de l'électricité, cela représente environ 16 € par an ou 1,4 € par mois. Pas grand chose me direz-vous, mais ça s'ajoute au prix de l'abonnement chez le fournisseur d'accès internet.
On peut aussi estimer la consommation en CO2 des box ADSL à 11 kg par an (sur la base de 84 kg/MWh, chiffre retenu par l'ADEME et que j'analyserai dans un prochain commentaire). Cela fait quand même l'équivalent de 55 000 requêtes sur Google.

mercredi 11 mars 2009

Dawn raids chez EDF

Dans un communiqué de presse de ce jour, la Commission Européenne déclare avoir lancé hier matin des "inspections-surprises" dans les locaux d'EDF. Cette procédure, couramment appelée "dawn-raids" consiste à envoyer des enquêteurs (10 à 20 typiquement, qui peuvent compter des fonctionnaires nationaux) et à saisir les documents qui pourraient prouver des pratiques anticoncurrentielles. En l'occurence, la Commission investiguerait sur la base de l'article 82 (soit au titre des abus de position de dominante) ; elle ne chercherait donc pas à dénoncer une entente illicite.
En fait il semble que la Commission soupçonne EDF d'avoir manipulé les prix du marché de gros français. On peut être surpris qu'après que le régulateur Français de l'électricité (la CRE) a quasiment blanchi EDF de tout soupçon en la matière, la Commission entame une procédure aussi vaste.
Cependant, on peut comprendre que la Commission s'intéresse au cas EDF et ce d'autant que de manière peu explicable les prix en France sont durablement supérieurs aux prix en Allemagne alors qu'EDF se félicite constamment d'avoir fait le choix du moyen de production le moins coûteux en Europe : le nucléaire.

lundi 2 mars 2009

Températures moyennes cet hiver et changement climatique


Le printemps étant venu, il est temps de faire le bilan climatique de cet hiver. D'après les données fournies sur les sites normalement fiables, la température moyenne de cette hiver s'établit à 4,9°C, soit la 3ème valeur la plus basse sur les 20 dernières années, après 1996 (3,9 °C) et 2006 (4,2 °C).
On ne peut rien en conclure évidemment sur l'évolution du climat à long terme, le graphique indiquant d'ailleurs une hausse régulière des températures depuis les années 1950.
D'ailleurs, il se peut que ce record relatif soit lié à la faible activité solaire actuelle : on est en effet dans le bas du cycle solaire. La reprise du cycle se fait d'ailleurs attendre, et les scientifiques s'interrogent car l'histoire montre que l'activité solaire peut parfois ne pas reprendre pendant plusieurs dizaines d'années. La dernière fois (minimum de Maunder), ce phénomène déclencha un mini âge glaciaire. Ce ne serait de toute façon pas une raison pour baisser la garde sur la question du changement climatique.