Je relisais récemment le résumé du rapport Syrota sur les perspectives énergétiques de la France à l'horizon 2020-2050. Rédigé en 2007, il est d'une surprenante actualité quand il énonce que :
« Et si les mesures nécessaires [en vue de répondre aux enjeux énergétiques] sont connues et expérimentées avec succès ou entreprises de façon volontariste ici ou là, les politiques de fond et de longue haleine nécessaires ont perdu de leur évidence, devant une opinion désabusée par des appels réitérés à des mobilisations pour prévenir des drames qui, quelques mois après, paraissaient des craintes chimériques. Il y a trente ans, les réserves de pétrole étaient estimées à trente ans de consommation. Aujourd’hui, elles sont évaluées à quarante ans environ… : seul le degré de certitude n’a pas changé. Il suffit de constater que le prix du baril n’a dépassé à nouveau, après les sommets du début des années 80, celui de 1973 que récemment, pour comprendre que mobiliser à nouveau en arguant du prix élevé ne conduira qu’à la succession de mesures choc d’effet limité dans le temps et de démobilisations durables à quoi l’on a fini par réduire, dans bien des cas, la politique énergétique. »
Or n'est-ce pas justement aujourd'hui, que les prix du pétrole sont bas, qu'il conviendrait de mettre en place certains instruments de politique énergétique : taxe carbone, TVA verte... qui seront si difficiles à mettre en place dans un contexte de prix élevés ?
Il y a 11 ans
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire