mercredi 10 mars 2010

Fin de blog

Ca y est, c'est décidé, je raccroche. J'arrête (au moins temporairement) ce blog.

J'arrête en premier lieu pour ma famille à qui je sacrifiais le temps consacré à mon blog.

J'arrête aussi par respect de mes lecteurs (qui étaient devenus de plus en plus nombreux et fidèles) : j'avais ces temps-ci de plus en plus de mal à tenir le rythme infernal du blogueur. Le plus difficile n'est pas toujours de rédiger un billet, mais bien parfois de trouver un thème digne d'intérêt que je puisse rédiger en suffisamment peu de temps le soir, après ma journée de travail.

Et puis j'arrête aussi parce que l'anonymat me pèse : même si j'ai toujours rédigé mes billets avec mesure et dans l'idée que je n'aurai pas à rougir si mon nom était connu, je trouve que l'anonymat -dans mon cas nécessaire pour des raisons personnelles- est une facilité et un risque redoutables. A la suite d'une erreur informatique (et je bats ma coulpe, son nom apparaissait sur certains des méls que j'envoyais), je découvre par exemple qu'on soupçonne quelqu'un d'être l'auteur de mon blog. Je m'en suis excusé et m'en excuse à nouveau.

Voilà, je suis cependant très heureux d'avoir pu échanger avec certains de mes lecteurs réguliers : Terminalix, ariel, Tristram, Ivecome. Leurs commentaires étaient toujours instructifs et argumentés finement : il m'est même parfois arrivé de rédiger en billet pour pouvoir lire leurs commentaires. S'ils veulent m'écrire directement, ça sera toujours avec plaisir que je leur répondrai.

lundi 8 mars 2010

Point sur le suivi du contrat de service public

Juste un mot pour actualiser mon billet du mois dernier avec les dernières publications de prix de l'Insee. Rappelons qu'au terme du contrat de service public signé en octobre 2005, les tarifs d'EDF ne devaient pas augmenter plus que l'inflation.

Une fois n'est pas coutume et je ne souscris pas au commentaire d'Ivecome dans mon précédent billet : le contrat de service public engage les deux signataires, EDF et l'Etat. Un citoyen (par ailleurs consommateur) est tout à fait légitime à faire remarquer que le dit contrat n'est pas respecté.

Nucléaire et 400 kV


Décidément, la "transparence" perd du terrain tous les jours. En allant sur le site de l'UCTE (pardon l'ensto-e), je m'aperçois que les données concernant les longueurs de réseau très haute tension qui y figuraient il y a environ 2 ans en ont quasiment disparu.

J'avais heureusement stocké les données quelque part sur mon ordinateur (au moins depuis 1980). J'en profite pour faire un petit graphique qui montre l'excellente corrélation entre la puissance nucléaire installée en France et la taille du réseau à 400 kV (chaque point du graphique représente une année).

La régression statistique montre qu'environ 225 km de circuits ont été construits pour 1000 MW de puissance nucléaire installée, soit un total de 14 400 km sur 21 300 km.

Cela illustre une chose que tous les spécialistes du secteur savent : le réseau 400 kV a en grande partie été construit pour évacuer la puissance des centrales nucléaires (même s'il a aussi le rôle d'interconnecter ou de "mailler" le réseau). Selon la régression statistique, environ les deux tiers du réseau auraient été construits à cette fin.

Cependant, la production nucléaire ne supporte aucun des coûts du 400 kV au titre des tarifs d'utilisation des réseaux publics.

Etonnant, n'est-ce pas ?




dimanche 7 mars 2010

EPR : risque d'accident majeur ou manipulation ?

Des associations antinucléaires disposeraient de documents internes d'EDF (mais de source anonyme, on comprend pourquoi) montrant que l'EPR présenterait un "risque d'accident majeur".

Et le Directeur du réseau "sortir du nucléaire" ne fait pas dans la dentelle qui déclare qu'il "semble donc bien [...] que la conception de l'EPR accroisse le risque d'un accident de type Tchernobyl".

Je n'ai pas encore eu le temps de me renseigner auprès de mes correspondants habituels sur le risque réel qui ressort des différents documents publiés par les associations anti-nucléaires. A ce stade, je n'en tire que deux conclusions :
- le manque de transparence et l'absence d'un Autorité de Sûreté formellement indépendante (même si je ne conteste pas que l'ASN soit d'une grande exigence et agisse avec une réelle indépendance vis-à-vis d'EDF) nuit à la crédibilité du nucléaire français ;
- des sources internes à EDF laisseraient donc fuir des documents (anciens et plus récents) alors que M. Proglio a, en janvier dernier, laissé clairement entendre qu'il n'accepterait plus de telles pratiques : il n'a visiblement pas que des amis en interne.