A l’heure où les négociations vont bon train sur l’avenir de nos champions énergétiques, je me suis intéressé à l’apport d’une fusion de Gaz de France et de Suez à la sécurité d’approvisionnement sous un triple aspect : sécurisation des ressources en amont, apport en terme de stockage, apport des capacités de transport de gaz naturel liquéfié. Contrairement à ce qui est couramment affirmé par les opérateurs, l’opération envisagée n’aura pas d’effet positif en matière de sécurité d’approvisionnement, et l’on peut même craindre qu’elle n’ait des effets négatifs.
L’opération ne permet pas de sécuriser les ressources en amont
Suez et GDF sont tous deux sont fondamentalement acheteurs de gaz sur le marché européen (GDF à hauteur de 65 Gm3 et Suez à hauteur de 20 Gm3 en Europe et de 40 Gm3 sur le monde entier) et leur fusion ne permet donc pas, en tant que telle, de sécuriser des ressources à l’amont. Certes cette opération bénéficie marginalement à Suez qui n’a contrairement à GDF aucune activité en amont (et puis acheter 85 Gm3 au lieu de 20 Gm3, ça peut faire gagner un peu de pouvoir de négociation), mais quel est le bénéfice pour la France de voir diluer dans un groupe Franco-Belge les trop maigres ressources en amont de GDF ?
L’opération dilue l’avantage Français en terme de stockage gazier
Il en va de même pour les stockages, la France dispose en effet de capacités de stockages importantes, de l’ordre de 90 jours de la consommation nationale. Ces capacités de stockages ont évidemment une importance stratégique pour nous. La Belgique au contraire dispose de stockages très limités (de l’ordre de 13 jours de la consommation belge), Suez Gaz de France pourront faire des synergies qui reviendront à utiliser les capacités de stockage disponibles en France pour optimiser les positions en Belgique, on comprend en revanche difficilement comment cela peut favoriser la sécurité énergétique en France.
L’optimisation par Suez-GDF de leurs positions en GNL et sécurité d’approvisionnement
Enfin, les derniers gains affichés sont liés à l’optimisation des transactions sur le marché du GNL (Gaz Naturel Liquéfié). Les experts savent qu’il s’agit là « d’optimiser » les arbitrages entre les marchés européens et américains, notamment du fait que Suez, deuxième importateur de GNL aux Etats-Unis, y dispose d’infrastructures importantes (usine de regazéification). Là non plus, on ne comprend pas l’intérêt en matière de sécurité énergétique, quant on sait de plus que Gaz de France écrivait très récemment à la Commission Européenne que «l’arbitrage trans-atlantique qui présente par ailleurs des opportunités d’optimisation intéressantes, pourrait constituer une menace immédiate sur la sécurité d’approvisionnement européenne».
L’opération ne permet pas de sécuriser les ressources en amont
Suez et GDF sont tous deux sont fondamentalement acheteurs de gaz sur le marché européen (GDF à hauteur de 65 Gm3 et Suez à hauteur de 20 Gm3 en Europe et de 40 Gm3 sur le monde entier) et leur fusion ne permet donc pas, en tant que telle, de sécuriser des ressources à l’amont. Certes cette opération bénéficie marginalement à Suez qui n’a contrairement à GDF aucune activité en amont (et puis acheter 85 Gm3 au lieu de 20 Gm3, ça peut faire gagner un peu de pouvoir de négociation), mais quel est le bénéfice pour la France de voir diluer dans un groupe Franco-Belge les trop maigres ressources en amont de GDF ?
L’opération dilue l’avantage Français en terme de stockage gazier
Il en va de même pour les stockages, la France dispose en effet de capacités de stockages importantes, de l’ordre de 90 jours de la consommation nationale. Ces capacités de stockages ont évidemment une importance stratégique pour nous. La Belgique au contraire dispose de stockages très limités (de l’ordre de 13 jours de la consommation belge), Suez Gaz de France pourront faire des synergies qui reviendront à utiliser les capacités de stockage disponibles en France pour optimiser les positions en Belgique, on comprend en revanche difficilement comment cela peut favoriser la sécurité énergétique en France.
L’optimisation par Suez-GDF de leurs positions en GNL et sécurité d’approvisionnement
Enfin, les derniers gains affichés sont liés à l’optimisation des transactions sur le marché du GNL (Gaz Naturel Liquéfié). Les experts savent qu’il s’agit là « d’optimiser » les arbitrages entre les marchés européens et américains, notamment du fait que Suez, deuxième importateur de GNL aux Etats-Unis, y dispose d’infrastructures importantes (usine de regazéification). Là non plus, on ne comprend pas l’intérêt en matière de sécurité énergétique, quant on sait de plus que Gaz de France écrivait très récemment à la Commission Européenne que «l’arbitrage trans-atlantique qui présente par ailleurs des opportunités d’optimisation intéressantes, pourrait constituer une menace immédiate sur la sécurité d’approvisionnement européenne».
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