dimanche 6 septembre 2009

Quand EDF favorise les ménages Gaspi


Dès le 14 août, j’avais annoncé en primeur sur mon blog le grand chamboule-tout des tarifs d’EDF. Même si EDF a cherché à minimiser sa portée puis à faire porter la responsabilité sur le Gouvernement, il n’y a que peu de doutes que, sur un sujet si technique que la structure des tarifs de vente, l’entreprise publique a eu plus que son mot à dire (je vois mal l’Administration dire à EDF : « Eh, dites-donc, vous devriez monter l’abonnement du 3 kVA base, et puis il faudrait distinguer les prix des bleus professionnels en trois sous-catégories » !).

Les débats semblent maintenant quelque peu étouffés par la question de la taxe carbone (pardon, de la contribution climat énergie), il me semble cependant intéressant de montrer ici que les choix tarifaires d’EDF vont à l’opposé des objectifs du Grenelle de l’environnement.

Dans un
document publié par l’Ademe et la Fondation Nicolas Hulot (dont EDF est par ailleurs « partenaire fondateur »), on présente, page 18, les exemples concrets de deux familles. La famille « gaspi » consomme 10 855 kWh d’électricité par an et est équipée de chauffage électrique, la famille « économe » consomme 1 369 kWh par an. Compte-tenu de leurs équipements, ces ménages relèvent normalement d’un contrat « base 6 kW » pour le ménage « économe » et « Heures Pleines / Heures Creuses de 12 kW » pour le ménage « gaspi ».

Or, la comparaison montre qu’alors que le ménage « économe » subira une hausse de 5,0%, le ménage « gaspi » subira une hausse presque dix fois moins importante, de 0,6%. Plus étonnant encore, la hausse « absolue », en €/an, est plus importante pour le ménage « économe » que pour le ménage « gaspi » .

Qu’en penserait la Fondation Nicolas Hulot ?

1 commentaire:

Burning Woman a dit…

Mais il faut avoir fait Polytechnique pour arriver à décoder ce blog !