lundi 24 août 2009

British Energy, EDF et la hausse des tarifs



En début d'année, sous l'impulsion de son Président, EDF a finalisé l'achat de British Energy pour un montant d'environ 15 milliards d'euros. Or British Energy exploite pour l'essentiel des centrales d'une technologie obsolète, qu'EDF maîtrise mal, et qui vont presque toutes fermer dans la prochaine décennie.
J'ai joint le graphique montrant la production prévisionnelle d'EDF et de British Energy dans les prochaines années. Ces données prennent en compte une disponibilité nettement plus faible des centrales britanniques (autour de 70%). Pour EDF, j'ai mis deux graphiques, selon que les centrales d'EDF seront exploitées 40 ans ou 60 ans.
Le graphique l'illustre bien : British Energy représente un dixième d'EDF. Voire moins. Ainsi, les centrales existantes d'EDF devraient produire environ 7 900 TWh d'ici leur fermeture (pour une durée de vie de 40 ans), alors que le chiffre n'est que 650 TWh pour British Energy.
Or EDF est valorisée actuellement à 66 milliards d'euros, cette valeur incluant la valeur des réseaux d'EDF et celle de ses filiales. Nette de la valeur des réseaux et de l'hydraulique, EDF nucléaire est probablement valorisée autour de 35 milliards d'Euros. Et British Energy a été achetée 15 milliards d'Euros.
Conclusion : British Energy a été achetée pour 40% de la valeur d'EDF, alors qu'elle ne représente que 10% de la capacité de production d'EDF. Cherchez l'erreur.

En tous cas, EDF s'étant endetté pour son achat britannique doit maintenant trouver de l'argent frais. L'emprunt auprès des particuliers et la hausse des tarifs n'ont évidemment rien à voir avec ces questions.

1 commentaire:

Jason Eyrat a dit…

Précisons tout de même que les réseaux BT et HTA sont propriété des autorités concédantes